Les régiments partent, les uns après les autres, rejoindre leur affectation sur le front.
Le lundi 25 juillet 1870, le 3e bataillon et l’Etat Major du 9e de ligne, se retrouvent en gare de Blois, les deux premiers bataillons sont partis la veille. Toutes les autorités de la ville sont là, le préfet, le maire, le commissaire central, le commissaire de police. Ils sont tous en uniforme. La compagnie de pompiers, musique en tête, est également présente, pour faire leurs adieux au régiment. Des branches de lauriers en fleur ont été livrées à la gare, et sont distribuées aux soldats. C’est la fête. Pour l’instant.
Le 9e régiment de ligne se rend au camp de Châlons où il arrive le lendemain. Il est composé de 66 officiers et 1 646 hommes et 27 chevaux en trois bataillons.
Les bataillons, les compagnies, sont séparés, rattachés à d’autres régiments : la 8e compagnie du 3e bataillon rejoint le 29e de marche. La 8e compagnie du 2e bataillon part pour Paris. Il est difficile d’avoir une vision unique de ce régiment et des combats qu’il a mené, avec les ressources en ligne.
Les blessés, eux, nous en disent plus.
Le 16 août 1870, Le sous-lieutenant Pierre Alexis Galinier, les soldats Arthur Athanase Ducosse et Louis Guy sont blessés à la bataille de Saint-Privat.
Le sergent Philomène-Siméon Prétot est blessé à Rezonville le même jour.
Le caporal Nazaire Louis Joseph Renelde Monchau et le soldat Pierre Samson Perrot sont blessés à Gravelotte, le 18 août.
L’expression vient de là : « ça tombe comme à Gravelotte » et le fait est que beaucoup de gars du 9e tombent, à Gravelotte.
Jules Auguste Poteau est blessé à Créteil, le 15 septembre.
Pierre Despax est blessé à Villejuif le 19 septembre.
Frédéric Edouard Lecroq et Joachim Martin Agostini sont blessés aux Hautes-Bruyères (Villejuif), le 30 septembre.
Et le même jour, Jean Edouard Bourret reçoit un éclat d’obus à l’Hay (l’Hay-les-roses). Au même lieu, le caporal Désiré Chambeaudu reçoit une balle dans le bras.
Jean Jules Ferrière et Bernard Pasquet sont blessés le 21 octobre à Buzenval (Rueil-Malmaison).
Jean Modeste Bernard est blessé à Epinay-sur-Seine, le 23 novembre.
Une partie du 9e a donc participé aux combats du siège de Paris.
Une autre est resté dans l'est, à combattre.
Le sergent Ferdinand Adolphe Waroux est blessé à Mézières, le 30 novembre.
Bonnet Imbert est blessé à Savraux, le 5 janvier.
Prospère Doré est blessé au Mans, le 12 janvier. Le même jour, Adrien Léopold Dujour est blessé par balle à Sainte-Corneille.
Germain François Papel est blessé à Chenebier, le 15 janvier.
Louis Prie est blessé à Villersexel, le 22 janvier.
Le 9e de ligne a vaillamment combattu durant la guerre. Il n'est pas revenu à Blois après, le nouveau gouvernement ayant remanié tous les régiments et leurs affectations.
Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 25 juillet 2020